L’ADEME vient de publier les résultats d’une étude coordonnée par Solagro et menée par de nombreux partenaires. Cette étude a fait un inventaire précis des » pratiques » et des « équipements » d’efficacité énergétique et évalué leurs gains : réduction des consommations de carburant des engins, isolation des bâtiments, ventilation, récupérateur de chaleur, changement des vieilles pompes d’irrigation. Face à la diversité des productions, le panorama des solutions est large… Les solutions qui relèvent du bon sens, de la sobriété, du « bon usage » ne sont pas oubliées surtout qu’elles ne coûtent quasiment rien.
L’étude a également élaboré deux scénarios de « diffusion » – un tendanciel et un volontariste, afin de chiffrer les retombées d’une dissémination des solutions « efficaces » dans la durée.
Ce qu’ils montrent ?
La généralisation des meilleures pratiques et technologies connues peut permettre, à productions constantes, une réduction de la consommation d’énergie de l’agriculture de 17% à l’horizon 2035 et de 26% à l’horizon 2050. Quant aux agriculteurs, ils peuvent limiter une facture énergétique qui, à raison de 13 000 euros HT en moyenne est loin d’être négligeable, étant entendu qu’elle a peu de chance de s’orienter à la baisse.
Enfin, les auteurs considèrent que le système de subventions par les CEE est peu adapté aux exploitations qui ont beaucoup de consommations très dispersées (ce qui n’est pas le cas des exploitations des serres, granivores) qui ont d’importants niveaux de consommation. En tout état de cause, il nécessaire de soutenir ces investissements vertueux, en tentant de généraliser l’approche collective et territoriale…
