Le travail simplifié du sol relève de techniques permettant de :
-Favoriser l’activité biologique du sol, augmenter la biodiversité et permettre la vie du sol, (le labour peut entraîner une diminution de 65 % du nombre de lombrics),
-Diminuer les consommations d’énergie et augmenter le stockage de carbone dans le sol,
-Diminuer le temps de travail.
➢ Il permet de chercher des solutions face:
– Au problème d’érosion hydrique et d’érosion éolienne: 115 millions d’hectares en Europe sont touchés par l’érosion hydrique (environ la moitié de la SAU de l’Europe) et 42 millions d’hectare en Europe sont touchés par l’érosion éolienne
– À la diminution de la matière organique dans les sols: 45% des sols européens ont un taux de matière organique qualifié de «faible» principalement dans le Sud de l’Europe, la France, l’Angleterre et l’Allemagne.
➢ Méthodes :
– Techniques simplifiées (T.S.) ou Techniques culturales sans labour (T.C. S.) : un labour est remplacé par un décompactage et un passage de la herse rotative. L’économie de carburant n’est pas réalisé et des herbicides risquent d’être plus utilisés,
– Semis direct (S.D.) : utilisation d’un seul outil avec disque ouvreur et « chasse débris », semoir et disque pour fermer le sillon,
– Semis sur couvert végétal (S. C.V.) : travail du sol sur 30 cm, culture intermédiaire, semis direct sur une ligne.
➢ Remarques :
– Agriculture de conservation (A.C.) : vise des systèmes agricoles durables et rentables au travers de la mise en oeuvre simultanée de trois principes à l’échelle de la parcelle: le travail minimal du sol; les associations et les rotations culturales et la couverture permanente du sol.
– Ces techniques sont difficiles en Agriculture Biologique car les adventices à rhizomes ne sont pas maitrisées facilement.
Source : projet de fiche technique IRAEE, suite à une journée technique avec SOLAGRO, réalisée par F. Degache
Voir la fiche ADEME: techniques-culturales-simplifiées
Photographies prises sur l’exploitation d’ Aix-Valabre, lors de Médiculture en Mai 2012.
Conseiller/conseillère
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Marina RIVERA est ingénieure agronome spécialisée en développement agricole, diplomée d’AgroParisTech.
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Elle a réalisé différentes missions en France et à l’étranger sur les thématiques du foncier agricole et de l’adaptation au changement climatique.
Elle est chargée de mission Agroenvironnement Énergie Climat à la fédération des agriculteurs biologiques de PACA depuis mars 2022. Elle a pour mission de coordonner et mettre en œuvre des projets visant la réduction de l'impact de l’agriculture sur le climat et le développement de la résilience des systèmes agricoles en région PACA. Ces actions peuvent concerner la réalisation de diagnostics de performance énergétique et d’émission de gaz à effet de serre à l’échelle de l’exploitation agricole ou d’un territoire, l’organisation de visites de fermes exemplaires, l’expérimentation et la valorisation de pratiques favorisant le stockage de carbone ou encore l’acquisition et la valorisation de référentiels technico-économiques.