A l’occasion des World Clean Up Day, des lycéens du campus Provence Ventoux ont œuvré sur la commune ainsi que sur l’exploitation du campus et ont pu à la fois se rendre compte de la pollution omniprésente mais également mettre en exergue la gestion des déchets plastiques agricoles.
Après un triste bilan à Carpentras où scooter, caddies, canettes, masques anti covid…ont été collectés, ils se sont attelés à un chantier de ramassage d’ancien paillage plastique dans une parcelle de l’exploitation du campus.


Datant de plusieurs décennies, fragmenté, parfois enterré, la tâche n’est pas aisée. L’idée ici n’est évidemment pas de stigmatiser le secteur agricole mais de faire état du traitement de ses déchets plastiques.
Le fonctionnement repose sur le principe de responsabilité partagée entre les acteurs privés de l’agrofourniture :
- les utilisateurs, principalement agriculteurs, à qui il est demandé de préparer et entreposer les produits en fin de vie, et les déposer aux dates et lieux fixés par leurs distributeurs,
- les distributeurs, coopératives et négociants, qui ont en charge l’organisation de la collecte, l’entreposage et le regroupement des déchets,
- les metteurs en marché (fabricants, importateurs) qui financent, via une éco contribution spécifique, la récupération et le traitement des déchets.
La souillure est le principal obstacle à un meilleur recyclage et à une plus grande incorporation des plastiques recyclés. Si > 50%, le plastique est refusé par les recycleurs et son coût d’élimination pour l’agriculteur peut se révéler très cher. Exemple de 600kg de tuyaux d’irrigation = 216€ HT.
En Europe le taux de collecte est de 64%, c’est donc 700 000 tonnes de plastiques usagés qui sont récupérés et recyclés. Mais il tourne à pleine capacité.
La montée en puissance de la réutilisation des plastiques dépend donc du développement des installations de recyclage et bien sûr de la qualité du produit qui en résulte.
Mais au-delà, c’est la possibilité ou non d’utilisation des plastiques agricoles qui est en jeu. Une gestion vertueuse est indispensable. A défaut, leur usage pourrait être interdits comme cela est le cas pour les plastiques oxodégradables.
Le meilleur déchet restant encore celui que l’on ne produit pas…