La qualité d’un sol est « sa capacité à fonctionner en maintenant la productivité biologique, la qualité de l’environnement et la santé des plantes et des animaux ». La matière organique représente le moteur de ce fonctionnement, or les sols méditerranéen font partis des sols qui en sont les plus dépourvus.
L’expérimentation 4/1000 une démarche innovante en PACA !
Pourquoi stocker plus de carbone dans nos sols ?
Les activités humaines y compris l’agriculture émettent d’énormes quantités de CO₂ dans l’atmosphère, ce qui renforce l’effet de serre et accélère le changement climatique. Chaque année, 30% de ce CO₂ est récupéré par les plantes grâce à la photosynthèse. Ensuite lorsque les plantes meurent et se décomposent, les organismes vivants du sol, tels que les bactéries, champignons ou vers de terre, les transforment pour partie en éléments minéraux mais aussi en matière organique stable, humifiée. Cette matière organique riche en carbone liée aux argiles du sol sous forme d’humus, est essentielle à l’alimentation des hommes car elle retient l’eau, l’azote et le phosphore, indispensables à la croissance des plantes.
Un taux de croissance annuel de 0,4% des stocks de carbone des sols, ou 4‰ par an, dans les premiers 30 à 40 cm de sol, réduirait de manière significative dans l’atmosphère la concentration de CO₂ liée aux activités humaines. C’est ce que propose l’Initiative « 4 pour 1 000« , les sols pour la sécurité alimentaire et le climat.
Les sols qui contiennent le plus de carbone, c’est-à-dire de matière organique, sont les plus fertiles. L’initiative est ainsi favorable à l’environnement comme à l’agriculture et à la sécurité alimentaire mondiale. L’initiative internationale «4 pour 1000» vise à la fois à atténuer le changement climatique en séquestrant du carbone atmosphérique dans les sols, et à améliorer leur fertilité ainsi que la capacité des agroécosystèmes à s’adapter au changement climatique.